• Hello all,

    bon ben ... les dernières semaines étaient bien chargées ! on a enfin plié toutes nos reviews, nos présentations, nos papiers (ou presque) et vendu tous nos meubles (ou preque). Léon a retrouvé sa petite tente, on a des millions d'amis qui nous écrivent des mails pour acheter notre voiture, nos chaises, nos tables, nos vélos, le youpala, j'en passe et des meilleurs.
    Lundi on refile tous les invendus à Goodwill, qui fait un peu Emmaüs et un peu ANPE ici, puis on part en Damien-mobile en direction de Big Bend ... A priori pas d'internet et probablement pas de téléphone non plus pendant quelques jours (voilà qui sera bien agréable) !
    Puis retour vers Montpellier où nous avons peut-être trouvé une cahute - en fait, c'est une super maison, avec une chambre pour nous, une pour Léon, une pour la crevette (qui commence à peser son poids !) et même une de plus pour les invités ! on n'attend plus que l'aval des proporiétaires qui doivent encore déterminer si on est des gens suffisamment sérieux. Espérons que oui ...
    On arrive le 17 à Paris, sans doute vers le 20 à Montpellier puis on commencera un râtissage de la France pour retrouver tous nos cartons, meubles, voitures et chats égarés (sans doute pas avant avril).

    En attendant, voici quelques photos de nos maigres sorties des précédentes semaines, principalement dans la greenbelt parce qu'on n'avait pas de temps et partiellement pas de voiture. Léon adore s'y rendre tous les week-ends et aller un peu plus loin à chaque fois. Maintenant il va presque jusqu'au ruisseau pour aller y jeter des pierres.

    Et bientôt on espère, un gros tas de photos de Big Bend !


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  • Il a fait très beau, et presque chaud, depuis deux ou trois semaines (plus maintenant), c'était donc l'occasion de profiter des environs de nouveau !

    cette fois nous avons versé dans la nouveauté, avec deux parcs pas très éloignés d'Austin : Bastrop (avec Thomas qui était venu pour une petite semaine de conférence) et Enchanted Rock (avec Damien et Diego, d'abord sous la pluie mais au coucher du soleil, au soleil ...)

    Notre voyage à Bastrop (une heure à l'est d'Austin) nous a procuré notre toute première excursion à l'est de l'aéroport (!! c'est vrai). On a pu constater que ni le paysage, ni les habitants, ne ressemblent à ce que l'on peut trouver à l'ouest ou au sud d'Austin. Alors que vers l'ouest on trouve des collines (le Hill Country) couvertes de chênes verts et clairsemées d'habitations à piscines, à l'est, c'est plat, il y a des vaches, pas d'arbres, et les gens sont pauvres. Il y a énrormément de maisons en carton, ces sortes de mobilhomes mais en un peu plus grand, que tu poses sur un bout de terrain qui ne coûte rien car il est au bord de l'autoroute. Il y a d'ailleurs de grands magasins de mobilhomes et des campings remplis de ce genre de maison. Dans le parc même de Bastrop, des gens campent dans des camping cars encore plus grands que les maisons. Je me demande s'ils n'y campent pas à l'année (?).

    Bastrop Park  


    Vers Enchanted Rock, le paysage est très différent : c'est le Hill Country et le désert. On est suffisamment loin d'Austin (presque deux heures) pour qu'il n'y ait plus du tout d'influence de la ville, et c'est très campagnard. Le Rock en question se trouve à une quinzaine de miles d'une bourgade dont notre guide fait grand cas, Fredericksburg, un village créé par des Allemands à la fin du siècle dernier. C'est très kitsch, mais pas de quoi fouetter un chat non plus ... les bâtiments de la rue principale sont rigolos car chacun a son style donné (sans qu'aucun ne rappelle franchement l'Allemagne, et puis il y a quelques bâtiments dans le plus pur style western américain aussi); il y a une petite église, et tout ça était certainement plus attrayant quand la moitié des maisons n'étaient pas des magasins de saucisses souvenirs ou des cafés branchés ...
    Le Rock en question, c'est un inselberg, une montagne de granit presque nu (sauf les cactus) qui s'est posée au milieu du Hill Country et depuis se délite couche par couche (la croûte part par blocs de 5 mètres de haut). C'est apparemment le repaire des grimpeurs d'Austin, car il y a quelques voies sur la face ouest. Je vous laisse regarder les photos ...

    Enchanted Rock 


    Ce week end rien de spécial, beaucoup de boulot et un temps glacial alors on a remis le chauffage et pas bougé (en plus de ça on avait sommeil et Léon aussi alors il nous a laissés faire la grasse matinée ...) La semaine dernière par contre, Damien et Léon ont fait un concours de mangeage dégoûtant - évidemment, Léon a gagné ! il sait se servir d'une cuillère mais ne le fait qu'en cas de nécessité. Par exemple, pas pour manger la purée ...dsc 8622dsc 8628


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  • On a profité de la venue des parents de François pour visiter, ou revisiter, des endroits sympas :


    Un retour à Pedernales Falls, avec Damien, cette fois-ci sans les vélos ni la chaleur, mais avec une meilleure connaissance du terrain : quels chemins prendre ou ne pas prendre, où manger, tout ça ... On en a profité pour observer les oiseaux dans ma cabane d'observation : il y a quelques superbes spécimens (bon, c'est un peu de la triche, ils sont nourris, donc il est difficile de ne pas les voir !)



    Quelques marches le long du "lac" d'Austin et sur Barton Creek, au départ de la maison






    Le McKinney Falls State Park, un parc qui est quasiment à l'intérieur d'Austin, avec un petit cours d'eau et deux toutes petites chutes d'eau, avec des chênes blancs et des dalles de calcaire, où Léon a commencé à apprendre à conduire ...





    San Antonio, l'Alamo et les missions, un 31 décembre où il faisait très beau et très chaud, suffisamment pour faire la sieste au soleil en T-shirt ... Pour une fois, on n'avais pas réservé une chambre dans un motel, mais dans un hôtel, avec tout le standing, et sans l'autoroute juste à côté ! On a aussi fait un petit tour sur le River Walk, cet endroit un peu kitsch où se trouvent tous les restaurants et les hôtels grand confort (Hilton, Mariott, Hyatt, etc) juste au bout de la 'rivière', au-dessus du grand mall du centre de San Antonio. Les gens chic des environs viennent sans doute faire leur shopping au Rivercenter Mall en réservant une chambre au Hilton juste au-dessus ...



    Et enfin, quelques photos en vrac de Léon qui fait des progrès tous les jours : il se fait des films dans son bateau (dans lequel il monte tout seul), se jette dans la baignoire, y compris tout habillé, sait allumer une lumière avec le bouton à pied, grimpe sur le canapé tout seul, fait des câlins à son singe ...





    Il a fini de faire froid, maintenant c'est de nouveau le printemps, mais je vous donne quand même la recette pour les cols du fémur, on ne sait jamais : il faut s'installer en tant que réparateur de hanches dans une contrée où il gèle rarement. Partant de là, les canalisations d'eau sont mal ou pas enterrées, et risquent d'exploser les rares fois où il gèle. Il est alors préconisé de laisser un robinet ouvert toute la nuit dans chaque maison. Les gens doivent faire plus que ça, d'ailleurs, car on vient de recevoir une facture d'eau qui est plus du double des précédentes ... bref, laisser un robinet ouvert. Certains se disent sans doute que pour éviter que l'eau soit gaspillée, ils vont arroser leur jardin nuitamment et par -5. Au matin, évidemment, la pelouse est gelée, et possiblement aussi les bords de trottoir avoisinants, voire carrément la chaussée. Il suffit donc d'aviser un spot très fréquenté par des personnes âgées, comme par exemple la fédération des clubs féminins du Texas, et de les persuader d'arroser leur pelouse toutes les nuits afin qu'au matin une couche de verglas de 2 cm recouvre tout le trottoir. Ensuite, rien de plus simple qu'installer sa clinique juste en face ! En plus, c'est bien, ça fait aussi marcher le commerce de l'herbe (pas ce que vous pensez, mais le vrai gazon) : car évidemment après une nuit de ce traitement, la pelouse est très belle, tous les brins d'herbe sont recouverts par une couche de glace épaisse comme un doigt, mais dès que le soleil revient ça dégèle et devient tout jaune en quelques heures. Il faut tout replanter ! Heureusement pas besoin d'attendre que ça pousse, car on peut acheter des rouleaux de gazon prépoussé, à dérouler devant chez soi ...
    Le monde est quand même bien fait.

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  • dsc 7896On l'a attendu, et finalement l'automne est là ... après les grosses chaleurs de l'été (jusqu'en septembre), les pluies d'octobre, le froid de novembre et la quasi-neige de décembre, on est passés dans la phase automnale : température imprévisible de 0 à plus de 20 degrés, nuages qui arrivent, repartent, grosse pluie, orage, puis soleil une heure après. Les arbres ont enfin compris leur douleur (enfin, ceux qui perdent leurs feuilles. Ceux qui ne perdent normalement pas leurs feuilles perdent des branches entières, car il y a du vent) ... ça a été très joli pendant une petite semaine, où les chênes blancs devenaient tout rouges alors que les chênes verts restaient verts (bien sûr) ...
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    Devant Patterson, notre bâtiment à la fac

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    Le séminaire d'Austin (là où l'on se gare quand on a de la chance ...)


    dsc 7762Juste à côté de la crèche de Léon


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    Dans la greenbelt


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    On en a profité pour mettre un sapin dans la maison, à la plus grande joie de Léon qui est toujours passionné par les végétaux et la lune. Maintenant, il dit lune et étoile (il faut vraiment y croire, mais il le dit) ... il a aussi appris à dire byebye et salut, et à la crèche il a appris deux mots de langage des signes (les autres n'étant pas reliés à la nourriture, ça l'intéresse moins de les apprendre) : more et please. Il dit aussi water et pain, mais ni lait, ni milk. Par contre, il sait dire papa ET daddy (papa quand il n'est pas là, daddy quand il est là ...)

    Quelques sons pour finir :
    (on vous laisse commenter sur ce que vous pensez qu'il dit ...)




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  • Le mois dernier, on est allés au festival Austin City Limits. C'est un vraiment grand festival, un peu comme les Vieilles Charrues, en plein air, avec quatre grandes scènes, deux petites et une petite pour les petits. Ca commence vers 11 heures du matin, et comme ça se passe en plein milieu de la ville, dans le Zilker Park, ça s'arrête tôt (avant 23 heures). Il y a vraiment plein de groupes qui viennent de partout, et une scène spéciale pour les austinites. On avait pris des places pour le dimanche uniquement, car on voulait aller voir Sonic Youth, mais le guitariste s'étant cassé le poignet, on ne les a pas vus ... on a aussi raté Alela Diane, parce qu'on n'a pas vraiment réussi à se lever assez tôt vu qu'on était malades ; par contre on a vu les White Lies, les Arctic Monkeys et Ben Harper, et pas Pearl Jam car il faisait froid qu'il pleuvait et qu'on était pleins de boue et toujours malades ... Le concert des White Lies était vraiment super ; celui des Arctic Monkeys sans doute aussi, mais le son était vraiment dégueulasse sur les bords (= là où on était). Le concert de Ben Harper était génial aussi, mais très enfumé (encore que certains étaient assez polis pour nous demander si ça ne dérangeait pas trop Léon qu'on lui fume de l'herbe dans les naseaux ...)













    C'était vraiment rigolo car il avait plu toute la semaine précédente, du coup le dimanche il n'y avait pratiquement plus d'herbe et les gens étaient soit presque tout nus, soit en bottes en caoutchouc (de préférence roses) soit, et c'était le plus cocasse, les deux à la fois. On n'avait pas pris l'appareil photo pour éviter de se le faire piquer, on n'aurait sans doute pas pu faire de super photos des concerts, mais du public, si ... Du coup, je me permets de piquer quelques photos glanées sur internet pour illustrer le propos - quant aux fans de musique, ils pourront toujours se référer au site de ACL : http://2009.aclfestival.com/band/2009-photos/photos


    Le nettoyage quelques jours après ACL












    Plus récemment, on a assisté à la plus originale soirée de thèse/de départ à laquelle on ait participé ever. Je ne sais pas si c'est original pour ici, ou original en général, mais c'étit vraiment rigolo : pour fêter le départ de Jelena dans l'Illinois, une soirée softball/BBQ avait été organisée dans un parc de la ville. Un terrain de soft avait été loué, et tout le monde a joué pratiquement sans discontinuer de 7 heures à 10 heures (et après ça, on pensait que tout le monde irait se coucher, mais non, ils sont restés boire des bières et manger des saucisses. En fait c'est nous qui sommes partis à cette heure là car Léon n'en pouvait plus, il venait de marcher pendant deux heures sans s'arrêter (il était vraiment captivé par le jeu ...) et de nous piquer pratiquement un morceau entier de ce poulet frit sur le barbec, qui n'était pas si mauvais, mais quand même il faut pas exagérer, Sam nous a remerciés pendant trois jours de lui en avoir donné un morceau alors que quand même, c'était du poulet de supermarché et puis on était parfaitement incapables de manger nos deux kilos ... car on a déjà dû le mentionner ici, mais il est impossible d'acheter de la viande par moins de une livre, et en général plutôt deux. Quand ce n'est pas cinq ou dix. Raison pour laquelle on achète en général un seul type de viande par semaine : il faut le temps pour tout manger, quand même ... Et le système barbecuetesque était assez individu-centré, c'est-à-dire que chacun amène sa nourriture, mais après, doit manger uniquement ce qu'il a amené ...



    Heureusement que ça ne marche pas comme ça à la crèche de Léon, où cette semaine a eu lieu la dinde thanksgivesque, et tous les parents devaient venir manger en amenant un plat. Nous on avait dit qu'on ne mangerait pas, alors les nounous avaient compris que Léon ne viendrait pas non plus ... du coup quand on l'a amené à la crèche, elles ont fait la tronche car en gros il allait parasiter le déjeuner (en plus, les nounous savent très bien que Léon ne sait pas s'arrêter de manger ...) Cela dit, elles l'ont laissé manger quand même, même s'il n'avait rien apporté ...

    Ces dernières semaines, on a visité plusieurs restos d'Austin.
    Le Whole Foods, qu'on connaissait comme un supermarché, mais où l'on peut acheter de la nourriture que l'on fait réchauffer soi-même dans le micro-ondes pour aller la manger sur la terrasse avec la bière qu'on a pensé à amener (je dis ça, ça n'a pas l'air accueillant, mais la bouffe est super bonne et leur terrasse pluto sympa).
    Le Rancho, qu'on connaissait déjà, qui est un tex mex très bon (et en plus très bon marché), où l'on est allés avec Yves, Patricia et Aude, la fille du parrain de François, installée depuis presque 10 ans à Houston.
    Un barbecue, le Salt Lick, situé super loin dans la campagne, introuvable et particulièrement la nuit, où l'on est allés suite à la thèse de Jelena. La déco y est très - on va dire texane, et la nourriture idem, c'est-à-dire, viandée et copieuse. Comme tout légume il devait y avoir deux oignons sur la table, par contre il y avait bien une livre de viande par assiette, soit huit en tout ; et comme boisson, ce qu'on amène (ils n'en vendent pas), et bien sûr quelques litres de sauce barbecue-maison-de-la-recette-de-ma-grand-mère-tu-m'en-diras-des-nouvelles.
    En dessert, j'ai pris un truc terriblement léger, la tarte au pécan avec de la glace au pécan, des pécan dessus et de la mousse au pécan dedans : terrible (Léon a adoré aussi, d'ailleurs, le goinfre).
    Et dans un tout autre registre, le FINO, un resto espagnol méga classe, avec les tables à 5 mètres les unes des autres, les serveurs qui papillonnent autour des tables habillés en toreros, et plein de plats aux noms tous plus alléchants les uns que les autres, mais pas si copieux que ça (voire pas copieux du tout ...) on y a pris des olives fourrées au anchois (6 dollars la dizaine), huit moules à 11 dollars, quatre feuilles de salade avec une tomate à 9 dollars, et ainsi de suite [cela dit c'était délicieux, juste un peu onéreux quoi, mais bon, c'étions pas nous qui payions, non plus ...]

    En ce moment on a un peu restreint les sorties en vélo, ce qui est dommage car le casque est super adapté à Léon maintenant, et puis, il adore ça ; d'un autre côté il commence à faire assez frais et parfois il pleut. Bref, c'est vraiment l'automne, et même, cette semaine il a gelé un jour chez notre voisin du bas (mais seulement chez lui. Sur le toit. Il ne doit pas chauffer sa maison ... et c'est bien le seul. Car nous non plus on ne chauffe pas et malgré ça il fait toujours 10 degrés de plus que dehors. On a essayé le chauffage une fois et ça sent vivement le cramé. Mais si on le dit à la réception, ils vont encore nous envoyer un branque qui va mettre le truc et dire qu'il ne sent rien, comme pour le lave vaisselle qui d'après lui ne projette pas son eau en dehors, et ne reçoit pas l'eau qui coule de l'évier (qui donc coule par terre peu après ...)

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  • Les week-ends derniers, on a commencé à visiter les parcs du Texas. Il paraîtrait qu'il faudrait absolument qu'on aille dans un très grand parc au sud-ouest du Texas, le Big Bend National Park, où on est en plein milieu du désert et tout, mais on ne peut pas vraiment faire ça sur un week-end car c'est à dix heures de route (le Texas étant grand comme, et même plus grand que, la France, ceci explique cela). Pour l'instant on se contente donc de visiter les parcs proches d'Austin, c'est déjà ça ... le week-end dernier, on voulait aller au parc Emma Long, mais une fois arrivés sur la route qui y mène, un écriteau nous indiqua qu'il avait atteint sa capacité limite. On s'est donc rabattus sur le Wild Basin Wilderness Park, qui est carrément à l'intérieur d'Austin, et très petit. On n'y a rencontré personne. Par contre, on a vraiment fait le tour de toutes les parties visitables en moins d'une heure ... ce parc est vraiment bizarre car il est en limite de ville, près d'une sorte d'autoroute, la Capital of Texas, et comme il la surplombe, on n'entend que la route.

    Wild Basin Wilderness Park



    Ca nous a au moins permis de nous familiariser avec la nature locale. Il n'y a que deux sortes d'arbres : des chênes et des cèdres. Vu la température, qui dépassait les 40 comme d'habitude, et l'heure (5 heures) il n'y avait quasiment pas d'animaux, à part trois insectes et bien sûr les écureuils. Tous les autres avaient eu la présence d'esprit d'aller se terrer en attendant 23 heures ... Quelques rock roses et quelques petites fleurs mais rien d'impressionnant. Comme c'était dimanche, le parc n'était pas gardé : dans ces conditions, on doit déposer son chèque d'entrée dans une boîte et prendre un plan qu'on laisse à la sortie, on a trouvé ça plutôt rigolo. L'attraction majeure du parc est une chute d'eau, mais à cete saison il ne faut pas espérer y voir vraiment de l'eau. Il y a une petite falaise, quoi.


    Pedernales Falls


    Le week-end suivant, on s'est donc enhardis vers un parc un peu plus éloigné, le Pedernales Falls State Park (prononcer: Perd'nales à la texane), pas très très loin de chez Mathew. Celui-ci est vraiment à la campagne, même si on y entend souvent passer les avions. Et il abrite une vraie rivière (avec de l'eau) Il y a aussi une chute d'eau, certainement plus impressionnate que la précédente lorsque l'eau coule vraiment - ce qui n'était bien sûr pas le cas ce week-end. Elle peut même être complètement impressionnante lorsque les "flash floods", c'est-à-dire les crues éclair, s'en mêlent. Là, la rivière peut atteindre une centaine de mètres de large au moins, et plus de 15 mètres de profondeur. La chute d'eau doit se transformer en vraie chute d'eau pendant quelques secondes, puis devenir une zone de rapides. On n'a rien vu de tout ça, mais il y avait quand même une rivère et du dénivelé ...

     




    Ravitaillement en vol

    Comme on est des vrais warriors, on y est partis avec les vélos (sur la voiture car sinon le week-end n'aurait pas suffi ...). Tout s'annonçait bien car il y avait de gros nuages sur Austin, première fois qu'on en voyait depuis presque deux mois, et il ne faisait pas si chaud. Manque de chance, au cours de la journée les nuages se sont complètement dissipés et il s'est remis à faire 40 et plus ... Et comme on est des vrais warriors, on n'a pas pris le chemin qu'on nous avait indiqué à l'accueil, mais l'autre. Celui qui commence par une montée à 30% sur du sable fin en plein soleil, continue par des cailloux, apoge avec une montée à 20% sur les cailloux, puis redevient plat, mais caillouteux. Autant vous dire que Léon a adoré. D'autant que comme mon vélo refusait de passer les vitesses, je les passais à la main, ce qui lui a occasionné une petite chute (enfin, avec le chapeau, le casque et le siège, il a eu plus peur que mal - par contre il a vraiment eu peur.)


    C'est la deuxième fois qu'il a peur ; jusque là, rien ne pouvait le terroriser (quand on le laissait à la crèche, il pleurait mais pas de peur, d'ailleurs tout s'est arrangé depuis qu'il sait faire coucou avec la main. Maintenant dès qu'il nous dit au revoir, il passe à autre chose, se met à jouer, et ne pleure plus du tout. Cool ...). Heureusement sa première grosse peur n'aura pas été due au fait qu'il choie avec mon vélo, c'était plutôt un truc très ridicule : le soir, quand on va à la piscine de la résidence, on emmène le petit ballon ; et un jour on a trouvé un gros ballon (de taille normal quoi) tout léger en plastique. On s'est dit qu'il allait adorer, manque de chance, pas du tout : le gros ballon lui faisait super peur, il n'arrêtait pas de le surveiller, et même une fois le ballon sorti de l'eau et jeté hors de vue, Léon tremblait encore comme une feuille ...

    Une fois notre lamentable tour en vélo achevé (nos deux rétroviseurs de vélo ont également été achevés par le voyage) on a décidé d'aller se baigner dans la rivière et de viser l'endroit où il y avait "plus d'eau". On y est partis en vélo, mais après 3 miles on s'est rendu compte qu'on avait été bernés car le chemin passait à plus de 100 mètres de l'eau, mais surtout, au-dessus d'une falaise. Pas de baignade donc ... Léon, par contre, a apprécié cette partie du trajet qui était un peu ombragée (cèdres et chênes, il n'y a rien d'autre), et il s'est super intéressé aux arbres. On se demande s'il ne dit pas papa, et aussi arbre. S'il s'avère qu'il dit vraiment arbre avant maman, je vais vraiment me vexer, mais bon, on dirait que c'est ça (enfin, pour papa il dit tata, et pour arbre, il dit adar, et adadar pour plusieurs. Adadadadar pour carrément plein. Donc, ce n'est pas tout à fait sûr qu'il prononce vraiment des mots ...)

    Au retour, il était carrément claqué ...





    En ce moment, il s'intéresse à tout et montre tout du doigt. On lui dit le nom de chaque truc et il répète une syllabe au hasard (chaque jour ça change, mais c'est la même syllabe pour tous les objets ...) en particulier, il a découvert que le ciel n'est pas toujours super bleu : il montre la lune, les étoiles, les nuages, c'est sa deuxième grande fascination du moment ...




    Côté boulot, ça ne recule pas, ça aurait même tendance à avancer. On bricole un peu pour l'expérience que François et John vont faire à la station biologique, on a passé des heures à percer des trous dans des tubes en PVC, les limer, leur coller des séparateurs de plastique dessus, coller des petites portes sur les trous pour que les poissons puissent passer, mais le plancton non, découper des petites fenêtres, agrafer de la moustiquaire dessus, pour que le plancton puisse bouger mais pas le poisson ; là il nous reste les toits à faire et après on peut enfin tout assembler pour avoir des jolis bacs compartimentés et couverts et enfin lancer la manip ... j'enverrai des photos si ce n'est pas secret défense; a priori non mais on ne sait jamais. Ce matin un mec a déboulé dans le bureau de François pour savoir ce qu'il avait de données sensibles et ce que disait son contrat sur la propriété d'icelles. Moi, j'ignore totalement ce que dit mon contrat là dessus. Je sais que les données n'appartiennent pas au financeur, elles doivent donc être au CNRS, sans doute pas à moi, et certainement pas à la fac d'Austin. Après, il faut savoir que les disques peuvent être scannés ou copiés en entier quand on arrive aux USA donc les données sensibles risquent de ne pas rester en copie unique longtemps ...


    Léon et son nouveau cadeau ...

     


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  •  Ce matin (ayant loupé le réveil à 5 heures pour cause de loulou malaudenteux la nuit), on n'est pas allés passer le permis.

    Par contre, j'ai fait la connerie du siècle : je me suis dit quon gagnerait du temps si au lieu de passer tous les deux deux fois 3/4 d'heure dans la voiture, l'un de nous allait à vélo au labo. C'était donc mon jour.

    Manque de chance, c'est aussi le premier jour de l'alerte au chaud (je l'ai appris une fois arrivée au labo - enfin, sur la route, je commençais à m'en douter sérieux !!). Bon, primo, ça gagne pas de temps d'aller en vélo au labo (c'est exactement pareil que d'y aller en voiture en faisant le tour de la ville et en marchant 20 minutes après). Deuxio, on mange du pot d'échappement (et aujourd'hui, de l'ozone). Troizio, quand il fait plus de 40° et qu'on n'a pas pris de flotte on manque de mourir (il y de l'eau près du lac mais elle est chaude et savonneuse). Tétrazio, il n'y a pas de douche au labo, à part les douches de couloir (celles pour les urgences, quand on est en train de cramer, sans évacuation en bas).

    Je sais pas combien il a fait en vrai, mais à la radio ils disaient 108 (42) à l'ombre bien sûr. Je veux bien les croire ...

    Au moins tout cela m'a permis de rencontrer un nouvel ami dans la greenbelt. Je l'ai surpris, j'ai failli l'écraser, il était là au milieu du chemin ... Il a eu à peu près aussi peur que moi, et est parti en sifflotant.
    Evidemment, la photo n'est pas de moi, je l'ai chopée sur internet.
    Il s'appelle le Texas Coral Snake ou Micrurus tener, et il est mortel mais pas fatal - j'entends par là que les gens qui entrent à l'hôpital pour une morsure du bestiau en ressortent en vie. Un bémol cependant : il semblerait que les hôpitaux ne soient plus alimentés en antivenin (l'unique boîte qui en fabriquait ayant cessé), mais pas de problème, il leur reste de vieux stocks dont la date de péremption a été reculée à octobre de cette année. Bonne nouvelle quand même: le bestiau n'a que de petites dents, il faut donc le laisser nous mâchonner pour risquer des complications sérieuses : en fait, il faut vraiment pas avoir de chance pour se faire avoir.
    En tout cas, bienvenue au pays du libéralisme - pour que la boîte ait arrêté de produire l'antivenin, soit personne ne se fait jamais mordre par ce machin, soit les gens qui se font mordre sont habituellement des pauvres.
    Bon, quoi qu'il en soit, on ne peut le croiser que dans les bois, et avec un bon vélo on doit pouvoir l'écraser !

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  • Beh oui, évidemment, c'est pas parce que le soleil ne se lève pas aux mêmes heures qu'on n'a pas les mêmes phases lunaires - même si la lune se lève en retard (en conformité avec le soleil) et qu'elle est ici plus couchée que là-bas - on est quand même à 30°N soit pareil que Agadir. On ne va pas vous montrer de photos de lune non plus ...
    Tout ça pour dire, c'est la pleine lune, Léon est tout content de la regarder dans le ciel, tout ça, mais surtout, ça a entraîné un phénomène super marrant : l'émergence des magic cicadas (Magicicadas), ces cigales qui vivent dans le sol pendant 13 ou 17 ans et émergent toutes ensemble à la même date, de préférence une nuit calme et chaude et de pleine lune. En l'occurence hier soir, il y en avait pas moins de huit sur notre terrasse et un bon paquet sur les deux chênes d'en face ...















    tout ça nous promet des concerts encore plus tonitruants qu'à l'habitude...













    on récupère les mues pour en faire des pions de dames (les blancs, c'est ceux qui ont réussi leur mue, les noirs, ceux qui sont morts dedans ...)


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    Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre, sans s'impatienter ni écrire de mail ni s'inquiéter de rien : Isabelle a été contactée pour ma bourse Marie Curie (!). C'est vrai que dans leur mail de décembre ils expliquaient que la plupart des repêchages auraient lieu avant fin juin, mais le 30 juin rentrait encore dans la définition de 'dans les temps' ... alors voilà, sauf échec des négociations, tremblement de terre, refus de dernière minute, etc, j'ai ma bourse Marie Curie pour deux ans (à partir de on sait pas trop quand - mais j'ai pris mes dispositions pour pouvoir démissionner de mon financement actuel si besoin était : pas de risque de me la faire refuser par cumul d'emplois !)
    C'est plutôt une très bonne nouvelle car sans cela mon projet sur les aires de distributions d'arbres n'aurait pas été bien loin ...
    Pour fêter ça, on a ouvert très salement une bouteille de champagne local (en fait, californien) qui n'était pas si mauvais mais quand même tapait un peu sur les neurones le lendemain. ;-)

     

     

    Niveau sorties, on a visité le zoo, qui est un petit peu pauvre - c'est un zoo associatif - mais qui a récupéré plein de félins, surtout dans des cirques ou chez des abrutis qui essayaient de les apprivoiser. Léon a adoré les lions et les tigres, et on a croisé un cacatoès qui disait hello, alors Léon lui faisait coucou ... et des paons qui léonaient partout, c'était rigolo. Au moins maintenant il a vu en vrai la moitié des animaux sauvages de son imagier, ce qui lui permet de comprendre un peu mieux (peut-être) ce qu'on lui montre. Il est toujours super fan de ses livres et pointe tout du doigt en disant da ou leu, grand enrichissement de vocabulaire ... (x2)


    Léon au zoo

     

     

     

    On continue nos visites quasi quotidiennes à la piscine de la résidence où personne ne nous a encore dit qu'il était shocked par l'exhibition des private parts de Léon. Léon, lui, adore. Il bat des pattes, on hésite à le lâcher pour voir s'il saurait nager (mais si on ne le lâche pas, on ne saura pas ...)

     

     

     

     

     

     

     

     

    Reptation améliorée
     
    Léon tient debout (presque) tout seul!

     

     

     

     

     

     

    On a rendu visite à une fille très sympa qui travaille à UT mais pas sur le même campus que nous, Marylène, qui vient de Poitiers et même de Camille Guérin, comme on se retrouve, et qui est ici depuis cinq ans avec son mari et ses maintenant trois enfants. Comme nous, juste avant de venir ici, ils habitaient en Provence - à Pourrières très exactement, juste trois villages plus loin sous la Victoire -, leur fille est née à Aix, et ils sont venus pour travailler dans la même ville. Ils ont trouvé une super baraque qui donne sur un coteau, ça fait très Provence, avec quelques points de sécheresse en plus. Elle est très cool, on va sans doute les revoir - cette fois avec tous leurs enfants - en septembre. A la longue, nous dit-elle, on s'habitue. Tiens, après cinq ans, j'ai commencé à donner à l'école de ma fille et sans doute cette année vais-je donner des sous à ma radio préférée - une habitude commune ici, peu répandue chez nous : qui a déjà donné des sous (hors impôts) à France Inter ?

    Et puis, il y a eu le 4 juillet - déjà, le 3 juillet, c'était férié pour la crèche (souvent mais pas pour tous, les Américains s'arrangent ainsi avec leurs jours fériés qui du coup tombent avantageusement des vendredis ou, le plus fréquemment, des lundis). Pas mal de gens, mais moins que j'aurais pensé, avaient accroché un joli drapeau américain à leur maison. Depuis un mois chez WalMart (mais pas chez HEB ni CentralMarket, curieusement) il y avait un rayon 4 juillet : drapeaux (il y a celui du Texas aussi), porte-drapeau, feux d'artifice, rubans lumineux, etc. Le soir, on est allés voir le feu d'artifice sur les rives du 'lac' (la rivière quoi) et Léon a adoré (il adore l'orage, donc rien d'étonnant), en siphonnant quelques bières et biberons, une attitude autorisée aux USA - c'est le dimanche qu'il est interdit de boire. Enfin, d'acheter à boire. On peut distiller et sans doute consommer tant qu'on est caché chez soi ...


    Quelques photos du mois de juin pour finir :

     

     

     

     

     

     


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    On a gagné un nouveau privilège cette semaine : une maison à la campagne. C'est la maison de Mathew, le chef de François, et c'est à Dripping Springs, à une vingtaine de miles à l'ouest d'Austin. C'est ce qui ressemble le plus à la campagne dans la région, c'est-à-dire que l'habitat y est très diffus, mais il y a quand même des voisins, à quelques centaines de mètres de tous les côtés. La route n'est pas très loin, mais on ne l'entend pas ; quand aux supermarchés ils doivent se trouver dans un rayon de 5 miles. On a décidé de ne pas y habiter complètement, parce qu'alors la crèche de Léon serait à plus de 50 km et ça fait un peu long pour nous le matin, surtout dans les bouchons (François m'apprend qu'Austin est la ville moyenne la plus congesstionnée des USA. Voilà qui nous fait une belle jambe ...). Par contre, on s'y est rendus tous les soirs de la semaine, pour aller abreuver chèvres et plantes et nourrir le chat. En contrepartie, on jouit d'une piscine particulière, avec 3 mètres de fond et un plongeoir !
     

























    Comme il fait jusqu'à 40 degrés dans la journée, et encore pratiquement autant au coucher du soleil (là il est 19 heures et il fait 40; le soleil se couche dans une heure et demie ...), on y emmène Léon à la tombée de la nuit. Les premiers jours, il faisait un peu la tronche, mais très vite il s'y est habitué ! dommage qu'on ne l'ait pas emmené aux bébés nageurs, ça lui aurait certainement plu !

     

     

     

     

     

     


    Et ce week-end, on s'en donne à coeur-joie : on passe les deux jours à la campagne, avec une grande cuisine (sans détecteur de fumée), des canapés, une grande télé avec un lecteur de DVD qui lit les DVD (ça paraît peut-être étrange, mais ce n'est pas facile de lire les DVD avec un ordinateur à cause des zonages de lecteurs DVD), la piscine, le potager, les chèvres, les chevreuils (présentement il y en a un à 20 mètres de moi, qui se cache parmi les chèvres, chut), les oiseaux, les scorpions (on en a encore trouvé un dans la maison. Il avait froid à cause de la clim donc avançait à 2 à l'heure. Je commence à comprendre pourquoi ils mettent la clim à fond partout ici), et le silence (d'une part parce qu'on est quand même à 500 mètres de la route, d'autre part parce que pour une raison inconnue, il n'y a pas de cigales ici. Seulement des moustiques, des cloportes et des fourmis-feu ; pas de cafards non plus) ...

     

     

     

     

     

     

     

     


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